mercredi 14 novembre 2018

Ty-ar-C'horrandoned et Kergüntuil

De passage en Bretagne pour une commémoration familiale j'ai fait un petit  saut à Tregastell ( Côtes d'Armor) pour visiter la fameuse côte de granite rose, le sentier des pirates, etc. C'est une petite commune qui était oubliée,  assez repliée sur elle-même jusqu'au début du 20ème, vivant surtout de l'agriculture, jusqu'à l'arrivée des "baigneurs" parisiens et la manne touristique que cela représente.
Les paysages sont extrêmement beaux, pittoresques







1/ Hent Kornadoned ou Kerguntuil 

Sur le chemin du retour, je fis une rencontre inattendue, du genre de celles qui bouleversent votre vie
Cet épisode a conditionné par la suite tout mon questionnement spirituel et mon cheminement d'éveil dans la conscience elfique.

Je roulais tranquillement sur une départementale, quand j'ai "ressenti"  un appel, le besoin urgent de tourner sur ma gauche, sur un chemin de campagne. Me voila arrivée devant un champ où je constate des traces de roues de tracteur, quelques habitation éloignées, et, à priori rien d'autre. Comme guidée par une conscience supérieure, je me sen aimantée, envahie et invitée à avancer.
En tournant le regard je me trouve face à une allée couverte, perdue au milieu de nulle part. Je tourne à nouveau les yeux de l'autre côté et voilà non plus un , mais deux monument mégalithiques qui se font face sur le même terrain.
Je décide d'approcher, le champ est une propriété privée, mais il n'y a personne et non clôturé, alors je tente..

Arrivée à quelques mètres, d'abord de l'allée couverte, je me suis retrouvée "saisie", enveloppée, mais absolument pas de manière négative , d'une énergie ancienne, très forte et familière.
Comme si, une mère longtemps absente, serrait très fort son enfant dans ses bras, le message que je ressentais pouvait se résumer à "Prends le passage et rentre chez toi, nous t'attendons"
Six année ont passé depuis ce moment, et je n'ai jamais oubliée ce sentiment.
J'ai réalisé des photos que j'ai exhumées d'un ancien disque dur et à ma surprise sur l'une d'entre elles, on distingue nettement cet Esprit de la Nature, sous la forme d'une brume, nous sommes en plein jour et en plein soleil, mais il y a cette brume présente, cette énergie qui vous accueille.







Depuis je me suis renseignée sur ces mégalithes, je suis retournée à Pleumeur Bodou, où se trouve cette allée couverte.Mais cette fois en famille, et ce détail a son importance!

  L’allée couverte de Kerguntuil (également appelée  Hent Kornadoned) est un monument mégalithique . Il s’agit d’une sépulture collective datant du néolithique final (2000 avant Jésus-Christ).
Elle est à entrée latérale, actuellement orientée N/W , mais on suppose par analogie avec d'autres constructions de ce type, qu'elle devait être à l'origine S/E.
   
Les 2e et 3e piliers nord sont sculptés : huit paires de bosses et un trait gravé  en forme de « U ». Les archéologues pensent qu'il s'agit d'une représentation multiple de la grande déesse néolithique, la Déesse Ana mère, nourricière des vivants et protectrice des morts, schématisée par des seins et son collier pectoral.. 
En breton, le verbe décéder se traduit par ‘Mont da anaon’ que l’on peut aussi traduire par ‘rejoindre le royaume d’Ana’.


En face, à quelques mètres, se trouve un dolmen






C'est un monument reconstitué ayant une grande dalle de couverture basée sur trois piliers.
Une légende le surnomme le lit d'une fileuse. Selon les dits de la région, il servit successivement de maison et d'étable.  
Vivre dans une tombe, voilà qui n’a pas effrayé une famille de paysans, dont une carte postale  ancienne et quelques vestiges témoignent aujourd’hui. Une cheminée, des marches creusées, et la présence de lierre, qui atteste souvent d’une présence humaine.





Sur le cliché presque  irréel, une vieille femme souriante, apprêtée avec sa coiffe sur la tête, pose devant  le dolmen, au milieu des broussailles, comme une apparition sortie de terre. Quel destin a pu pousser une famille à vivre en ces lieux?
La réponse nous est donnée par l'écrivain brestois Hippolyte Violeau ( XIXème)
Il fit au moins deux passages à Trégastell, et son témoignage porte sur la vie des plus misérables, qui vivent de charité, et habitent les trous des rochers, des troglodytes.

Cet écrivain nous explique, dans la nouvelle intitulée « La famille Déniel » (1861), que les habitants troglodytes sont des laissés pour compte, essentiellement des ouvriers agricoles qui n'ont plus la force de travailler, et qui viennent s'abriter sous les rochers de Trégastell et Ploumanac'h :

« En effet, Déniel s'était retiré pour y cacher ses derniers jours, dans le Dolmen de Kerguntuy, habité précédemment par un autre vieillard dont la mort l'avait laissé vide. Plus tard, j'y trouvai encore établi, un de ces malheureux laboureurs si cruellement abandonné. À cette époque, plusieurs familles indigentes avaient aussi cherché un abri dans le creux des rochers de Ploumanac'h et de Pleumeur-Bodou ».

Vers 1900, le dolmen devint l'atelier d'un maréchal-ferrant qui, si vous lui demandiez, vous le faisait visiter. Bien évidemment, il n'y avait pas que le dolmen qui était habité, les cartes postales montrent d'autres lieux (comme Ploumanac'h). Ce style d'habitation a disparu au fur à mesure de l'urbanisation. Il est certain que l'occupation allemande sonnât le glas de ce type de vie.

 2/ Ty-ar-C'horrandoned

Le même jour, n'étant pas rentrée à temps à La Bouexière, je décidais de dormir sur place.
En quête d'une logeuse, le soir venu, je fis de nouveau la rencontre d'une allée couverte "à point nommé", en soirée et avec la lune.



Selon la tradition, cette allée couverte est la demeure des Kornandounezed ( cf korriganes femmes ) des naines qui aiment danser avec les passants lors des nuits de pleine lune. Si vous acceptez de danser avec elles, elles vous annonceront que vous aurez bientôt un fils...

Et c'est exactement ce qui m'est arrivé quelques temps plus tard :)

On raconte également que dans les temps anciens, des lépreux habitaient le dolmen et que les habitants de l'île Grande les nourrissaient avec une fourche!


Quoiqu'il en soit, il se dégage de chacune de ces Pierres, solitaires ou assemblées, de ces constructions plus ou moins élaborées, tout un rayonnement, permettant d'obtenir la formation d'Egrégores, de Vortex énergétiques, engendrant différents phénomènes naturels agissant sur le psychisme, le mental, l'Esprit et, aussi, sur le physique des personnes , plus particulièrement celles qui ont la capacité de ressentir les énergies, ou bien celles qui ne sont résolument pas humaines au sens strict du terme.
Je reste persuadée d'avoir vu et ressenti ce jour là, les portes du daoine sìth .

 

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